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4 questions à Emmanuel Dalle, Xavier Broutin et Jean-Marc Thuillier : des agriculteurs qui ont choisi l’agriculture raisonnée
Emmanuel Dalle, Xavier Broutin et Jean-Marc Thuillier font partie du réseau Farre. Ils ont choisi de s’orienter vers l’agriculture raisonnée. Ils expliquent leur choix et ce que leur apporte l’agriculture raisonnée.
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De gauche à droite : Emmanuel Dalle, Xavier Broutin, Jean-Marc Thuillier (© Photos Bénédicte Normand, Terre-net) |
Emmanuel Dalle (ED), arboriculteur à Saulty (62), qualifié depuis 2 ans : J’ai envie de communiquer sur ma profession et c’est aussi une motivation personnelle. J’ai des clients qui m’obligent à répondre à des cahiers des charges stricts.
Xavier Broutin (XB), agriculteur à Montcavrel (62), en cours de qualification : Au départ, j’en avais marre d’aller manifester. Mais j’étais quand même intéressé par les critiques faites aux agriculteurs : peut-être que nous avons fait des erreurs. J’ai préféré ouvrir ma ferme et expliquer la manière dont je travaille. Je veux montrer qu’il y a une manière de produire proprement.
Jean-Marc Thuillier (JMT), agriculteur à Gouy-Servins (62), en cours de qualification : Je me qualifie d’abord parce que j’y crois, ensuite parce que j’appartiens au réseau Farre. Il y a également une petite intention économique.
BN : Pour vous, comment se caractérise l’agriculture raisonnée ?
XB : L’agriculture raisonnée, c’est apporter la juste dose au bon moment. Le premier mot c’est l’observation. Ensuite, c’est la traçabilité.
ED : L’intérêt de la démarche agriculture raisonnée, c’est que ce sont nous, les agriculteurs avec le réseau Farre qui proposons le cahier des charges. Il est ensuite validé par le ministère, ce qui lui donne du poids. Le cahier des charges reprend la réglementation ainsi que des points supplémentaires.
JMT : Le cahier des charges de l’agriculture raisonnée reprend les éléments de la conditionnalité et va même plus loin que ce qui sera demandé au 1er janvier 2007.
BN : Qu’est-ce que vous apporte la qualification agriculture raisonnée ?
ED : Cela ne me permet pas de vendre plus cher mais d’avoir accès à d’autres clients. Nous qui sommes en contact direct avec le public, nous nous rendons compte que cela plaît. Les clients de détails sont souvent sensibilisés et demandent des précisions. Face à la grande distribution, ce sont des portes qui s’ouvrent.
XB : Au lieu de faire un traitement systématique, je me base plus sur l’observation. C’est surtout en fertilisation que j’au gagné mais je ne pourrais pas le quantifier.
BN : Que pensez-vous de la subvention octroyée pour le ministère de l’agriculture pour la qualification à l’agriculture raisonnée ?
ED : Il est vrai que c’est coûteux de se qualifier. La subvention proposée par le ministère est intéressante. Elle couvre les frais de qualification, ce n’est pas négligeable. Plus nous serons nombreux dans l’agriculture raisonnée, plus nous aurons de poids et plus nous pourrons faire évoluer le cahier des charges sur lequel nous avons encore la main mise.
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